PETITION

à l’attention

du Président de la République Française

Monsieur Jacques Chirac

Palais de l’Elysée, 55 Rue du Faubourg St.Honoré, F-75 008 Paris

et

du Chancelier de la République fédérale d’Allemagne

Monsieur Gerhard Schröder

Bundeskanzleramt, Schlossplatz 1, D-10 178 Berlin

 

Sous le patronage du Haut Conseil Culturel Franco-Allemand et dans le cadre de la commémoration du 40ème anniversaire du traité de l’Elysée, l’Institut Universitaire de France et l’Université de Paris X Nanterre ont organisé les 24, 25 et 26 avril 2003 un colloque sur le thème

l’image de l’autre

les enseignements innovants sur la France et l’Allemagne

 

afin de dégager un regard croisé.

 

Au terme de ce colloque tenu avec le concours de l’Institut Universitaire de France, du CNRS, de l’Université Franco-Allemande, du DAAD et de la Maison Heinrich Heine, et auquel ont participé de nombreuses personnalités du monde de la recherche, de l’enseignement, des médias et de l’économie, la résolution suivante a été adoptée

 

“ Les participants ont pris acte de la déclaration d’intention franco-allemande du 23 janvier 2003 et de la volonté réaffirmée des gouvernements français et allemand de procéder à une relance culturelle entre les deux pays. Ils souhaitent vivement que le prochain sommet franco-allemand qui se tiendra en juin permette de définir et d’annoncer des programmes d’action prioritaires.

 

·        Ils placent au premier plan toute action en faveur de la langue du partenaire de nature à renforcer sa connaissance et à réaffirmer sa qualité de langue européenne à part entière.

 

·        Ils appellent de leurs vœux la tenue aussi prochaine que possible d’une conférence qui permette de nouvelles initiatives.

 

·        Ils constatent que les enquêtes des chercheurs dans les milieux universitaires dont ils ont eu connaissance font ressortir une continuité dans la dégradation du nombre d’étudiants intéressés par le français et l’allemand.

 

·        Ils considèrent que cette dégradation nécessite – dans l’intérêt même du pluralisme culturel européen – la relance sur des bases nouvelles d’une action d’information et d’incitation en direction des parents d’élèves, des étudiants et des organismes associatifs.

 

 

 

·        Les participants tiennent également à manifester leur inquiétude devant les informations relatives aux restrictions budgétaires qui ont affecté de nombreux organismes d'échanges scolaires et universitaires.

 

·       franco-allemand, ce qui serait en contradiction avec les déclarations de janvier 2003, et laissent une marge de manœuvre suffisante pour assurer un bon niveau dans les échanges universitaires.

 

·        Le bilan, dressé durant ces trois journées, des programmes et cursus innovants qui impliquent l’apprentissage de l’allemand et sa spécialisation leur paraît une base favorable à une relance, aux niveaux secondaire et universitaire, qui réponde aux demandes culturelles et académiques des sociétés des deux pays.

 

En particulier, il est indispensable dans l’immédiat.

- de soutenir fortement les cursus innovants qui combinent, de manière organique, par interaction des composantes et non par simple addition, l’étude de la langue et de la civilisation et une discipline pleinement structurée (par exemple droit, économie, gestion, etc…)

- d’encourager en France, dans le cadre européen du LMD, des filières telles que l’histoire, la philosophie, les lettres, l’histoire de l’art, la musique, etc… intégrant une part optionnelle et significative (15-20%) de langue et civilisation allemandes conduisant progressivement à des enseignements de ces disciplines (TD notamment) dans la langue étrangère.

- d’appuyer les initiatives visant à accroître le nombre des cursus intégrés soutenus par l’Université Franco-Allemande de Sarrebruck.

- A chaque fois, l’objectif devrait être de faire reconnaître et de développer des choix et des cursus ayant une identité claire  et possédant un fort pouvoir d’attraction propre à bénéficier à une pratique du français et de l’allemand adaptée aux divers modes d’échanges actuel.

 

 

Nanterre, le 26 avril 2003

 

 

 

 

 

 

 

 

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